Cinq raisons pour lesquelles un enfant ou un jeune peut refuser de faire ce qu’on lui demande:
- Je ne suis pas capable!
- Je ne comprends pas!
- Je ne t’entends pas!
- Je n’ai jamais fait ça avant!
- Qu’ est-ce que ça me donne?
Je ne suis pas capable!
Y a-t-il quelque chose qui empêche l’enfant ou le jeune de faire ce que vous lui demandez? Vos consignes conviennentelles à la situation? Il se peut que des obstacles environnementaux, cognitifs, médicaux ou physiques empêchent l’enfant ou le jeune de suivre vos consignes.
Par exemple:
- Si vous lui demandez de ranger un livre sur une étagère trop haute pour lui
- Si vous parlez de physique quantique à un enfant de 5 ans
- Si vous demandez à un jeune de 12 ans souffrant de constipation de tondre le gazon
- Si vous demandez à un enfant de 3 ans de découper une pleine page de formes
Les solutions
- Dans la mesure du possible, réduisez les obstacles (changez les conditions, tenez compte des aptitudes cognitives actuelles de l’enfant ou du jeune, modifiez les attentes si l’enfant ou le jeune ne se sent pas bien)
- Augmentez les incitations: aidez-le davantage
- Diminuez l’ampleur de l’effort que doit fournir l’enfant ou le jeune
- Si une tâche semble trop difficile à exécuter à cause de ce que vous attendez de lui, ou en raison de l’effort qui est exigé de sa part, vous pouvez lui demander d’effectuer tout seul une partie de la tâche et l’aider pour le reste
Je ne comprends pas!
Les consignes ou les attentes sont-elles claires? Il se peut que l’enfant ou le jeune ne les suive pas parce qu’elles ne sont pas évidentes ni précises ou qu’elles ont été données sous forme de question (plutôt que comme une affirmation).
Par exemple, si vous avez dit : « Jean, peux-tu s’il te plaît nettoyer ta chambre et ranger tes vêtements? »
- Jean peut répondre « non », qui est une réponse valide et appropriée
- La phrase « Nettoie ta chambre » suppose que Jean sait tout ce que cette demande sous-entend (p. ex., faire le lit, passer l’aspirateur, ranger les jeux et les jouets, ramasser les vêtements, épousseter, etc.)
- Vous demandez donc à Jean d’accomplir une panoplie de tâches dans une seule demande
Les solutions
- Assurez-vous que le message est clair et que l’enfant ou le jeune sait ce que vous attendez de lui
- Utilisez le moins de mots possible
- Faites une demande à la fois (« Jean, passe l’aspirateur dans ta chambre »)
- Donnez des directives précises et qui expriment exactement ce que vous voulez que l’enfant ou le jeune fasse
- Au lieu de dire « Nettoie ta chambre », vous pourriez demander : « Mets les jouets qui traînent par terre dans le bac »
- Utilisez la forme interrogative UNIQUEMENT lorsque l’enfant ou le jeune peut répondre par « oui » ou par « non »
Je ne t’entends pas!
Les enfants et les jeunes ayant un trouble du spectre de l’autisme éprouvent souvent de la difficulté à traiter plusieurs stimulus en même temps. Si votre enfant regarde la télévision pendant qu’il lit un livre et qu’il se berce, il est fort probable qu’il n’entendra pas votre consigne.
Les solutions
- Réduisez les sources de distraction autour de l’enfant ou du jeune
- Coupez les bruits de fond (télévision, jeux vidéo, jouets musicaux ayant un lien de cause à effet)
- Fermez les rideaux et éliminez les éléments qui sont sources de distraction
- Essayez de déterminer ce qui perturbe l’enfant ou le jeune, comme des vêtements qui irritent la peau, qui sont trop serrés ou trop lâches, des vêtements mouillés, etc.
Je n’ai jamais fait ça avant!
Il se peut que l’enfant ou le jeune n’ait jamais fait ce que vous lui demandez. La tâche à effectuer est peut-être trop difficile pour lui. Posez-vous la question : « L’ai-je déjà vu accomplir cela auparavant? »
Les solutions
- Montrez à l’enfant ou au jeune ce que vous voulez qu’il fasse
- Aidez l’enfant ou le jeune en ayant recours à des incitations
- Décomposez une grande habileté en petites habiletés
- Si vous voulez apprendre à votre enfant à faire le lavage, vous devez d’abord lui montrer toutes les petites étapes à effectuer
Qu’est-ce que ça me donne?
Si l’enfant ou le jeune y trouve son compte en répondant à votre demande, les chances qu’il soit disposé à collaborer sont meilleures. Si, par définition, la tâche ne constitue pas un renforcement pour votre enfant ou votre jeune, vous devrez ajouter un élément de plaisir dès qu’il adopte le comportement voulu afin de rendre la tâche plus agréable et plus intéressante pour lui.
Les solutions
- Le renforcement positif : félicitez-le (p. ex., chatouilles, attention, tape dans la main) ou donnez-lui quelque chose (p. ex., jouet, aliment, accès à la télévision) immédiatement après que l’enfant ou le jeune a donné suite à votre consigne (MÊME si vous avez dû l’aider)
- Faites-le TOUT DE SUITE après la manifestation du comportement
- Évitez de renforcer un comportement que vous ne voulez pas voir se répéter
- Rendez la chose amusante et insistez sur l’aspect original et particulier du geste de l’enfant ou du jeune (p. ex. : « J’adore comment la table est mise. Tu as fait du bon travail! »)
- Donnez à l’enfant ou au jeune suffisamment de renforcement pour l’encourager à continuer de collaborer
Les services et les mesures de soutien sont offerts en partenariat avec John McGivney Children's Centre.